Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

29/05/2014

Sommet d'où jeter son pinceau ( fragment III )

Tokaido16_Yui.jpg
Utagawa Hiroshige    série les « Cinquante-trois relais du Tôkaidô » (Tôkaidô gojûsan tsugi) 1833-1834    16e station : Yui-shuku
 

Au début

L’homme faisait rire

Et sourire la terre où il semait

 

Au début

L’homme faisait danser

Le tango à la mer des bateaux

 

Au début

L’homme faisait porter

Le chant par l’air et par le feu

 

Autour du corps de la femme

 

Rappelle-toi

Ce n’est pas tellement loin

 

Nous l’avons promis

Ça durera autant qu’il le faut

 

00:21 Publié dans inédits | Lien permanent | Commentaires (0)

23/05/2014

Sommet d'où jeter son pinceau ( fragment II )

Tokaido43_Yokkaichi.jpg

Utagawa Hiroshige    série les « Cinquante-trois relais du Tôkaidô » (Tôkaidô gojûsan tsugi) 1833-1834      43e station : Yokkaichi-juku

 

 

 

Je sens en moi

Le vieil arbre solitaire

Au milieu d’un parc abandonné

 

Je n’ai cesse

D’ébranler l’azur endeuillé que

Secouent ma sève

 

Et une fièvre de feuilles prêtes à

Tout quitter pour

Savoir

 

Malgré vents manouches pluies

Souvent menteuses

 

Mais surtout tant de pendus dont

Le foutre en pure perte

Tombe à terre

 

Avec son odeur d’algues d’océan

Et d’écume inutile

 

Tandis que la foudre

Brûle ce que nuit ni soleil

N’ont pu donner sans le reprendre

 

00:00 Publié dans inédits | Lien permanent | Commentaires (0)

07/05/2014

Sommet d'où jeter son pinceau ( fragment I )

Hiroshige  Le sommet d'où l'on jette son pinceau.jpg
Utagawa Hiroshige    série les « Cinquante-trois relais du Tôkaidô » (Tôkaidô gojûsan tsugi) 1833-1834
48e relais : « Sakanoshita »
« Le sommet d'où l'on jette son pinceau » (Fudesute mine)

 

 

 

Si tu t’adresses à quelqu’un

N’oublie pas jamais

Que tu parles

 

À un mourant

À quelqu’un qui est en train

De mourir

 

Et s’il répond

Que c’est la mort qui te parle

À toi qui vas mourir

 

Ne l’oublie pas

Tout est affaire d’ultimatum 

 

Que ta voix s’apaise s’épuise

Puis passe au poème

Qui se tient

 

Au plus près du silence dont

La ruine est comme

De l’eau

 

Qui retomberait sur une autre

Avant de gonfler

Un nuage

 

Et d’arroser les terres du bas

 

La voix retourne

Toujours aux racines ici d’un

Arbre et là de l’herbe

 

Ici d’une pierre et là de vents

Levés plus hauts que

Les bronches

 

 

Où les bruissements de l’âme

Tannent une surface

Désertique

 

 

 

 

00:05 Publié dans inédits | Lien permanent | Commentaires (0)

05/05/2014

les Dits du Tavernicole

 

Si tout le papier qui a servi à faire des livres

retournait aux forêts d'où on les a tirés et

qu'ils racontent ensuite aux vents

tout ce qu'ils savent...

 

  d'autres Dits

 

00:38 Publié dans inédits | Lien permanent | Commentaires (0)