29/03/2017
Dieu est de retour !
Inscription place de la Bourse à Bruxelles, le 24 mars 2016. Photo Aimée Thirion
Dieu est de retour !
Pas celui dont on ne sait rien sauf qu'il devrait être amour, mais celui qui sert de prétexte aux fanatiques pour dominer par la terreur sur ce qui reste libre et insoumis.
Il n'y a qu'à voir grandir et prospérer en son nom massacres, génocides et violences de toutes sortes où l'on jette dans la mort des populations !
Celui dont nous avons inventé la tutelle, la parole et les décrets vengeurs, ce dieu-là est de retour. Il aime la paix des cimetières, et ses guerriers, gavés de slogans imbéciles, de promesses creuses et abreuvés de haine, en sont les jardiniers enthousiastes.
L'homme est un singe que l'idée d'absolu a rendu fou ! Toute "révélation" est d'abord une idée reçue, son message prêté à un dieu muet dont la prévoyance est de n'écrire jamais dans aucune religion.
La loi divine est devenue une arme sacrée ; ceux qui l'écrivent en demeurent les juges suprêmes, les exécutants sans pitié. Son pouvoir se fonde sur la peur, le remords et l'or !
Aucun dieu proclamé n'aime le partage et ne pas le servir, les yeux fermés et les oreilles bouchées, est trahir et mérite la mort.
Aux terroristes, rampants ou non, des sociétés cotées en bourse, des oligarques divers ou d'un clergé puissant, répond le terrorisme aveugle et brutal des sociétés féodales que menacent la modernité, les sciences et la création artistique.
Jamais pourtant le génie ne fut plus ouvert à tous les possibles, à la grandeur microscopique et universelle de l'être humain. Dont acte.
Que cela plaise ou non, la vie gagne toujours...
WL 2016
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15/01/2017
Communiqué de presse
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06/03/2015
RAPPEL Concours de poésie
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29/06/2013
Ezra Loomis Pound
La barge
Des pompes funèbres
La large gondole
Municipale
Du service des pauvres
Emportait Ezra
Pound
Quelques uns
Sur les quais de venise
Encore pâle
Se signaient
Sans savoir
Qui passait là
Et levaient distraitement
Leurs chapeaux
De la gare centrale
Au Lido
Et de la Dogana
A l’arsenal
Le grand canal gris
Avait noué
Sa cravate de deuil
Sous le ciel
En dentelle des balcons
...
Et noir anthracite
(comme chez Faber &
Faber la toile
Du recueil des Cantos)
Glissait
Sur l’onde glabre
Le cercueil de Loomis
Le poète
Dont le chant sera l’os
A moelle
Des poèmes modernes
Parmi le clapotis de l’eau
Contre la pierre
Du ciel
Et des palais aux volets
Clos
Sur les fêtes d’hier
Et la musique de Vivaldi
...
Pas de pleureuses prises
Dans la plèbe
Se griffant le visage
Et les cheveux en bataille
Ni de tocsins
Aux lentes volées
De corbeaux sur la ville
Pour le cadavre du barde
Américain
A la crinière de lion battu
Et de Pégase
En plein vol banni
Pour ses erreurs fascistes
A Rome et lu
Comme on reste stupéfait
Par un feu
D’artifice de génie encore
Jamais vu
Ainsi s’en allait-il presque
Anonyme
Le géant hirsute
…
Ainsi s’en allait-il presque
Seul
Et l’eau derrière lui
Refermait
Son manteau
Sur le crime
De ses chroniques
Et le mensonge de sa folie
…
Ainsi allait-il pestiféré mais
Poète avant tout
Vers où
La faute n’aurait une place
Qu’en second
fragments du poème publié chez l'Âge d'Homme en 2006
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