15/02/2013
IN ANGULO CUM LIBRO (inédit)
dans un coin avec un livre ou pendant le massacre, les travaux continuent
lecteur de pierre source wikimedia common
extrait I
le sel
est dans les plis
de la peau du marin
le charbon
est dans les plis
de la peau du mineur
le poème
est dans les plis
du frisson de la peau
dont l’âme
est la matière fragile
*
je sens
l’instant éternel
des siècles incréés
la poussée
d’un printemps
sans été
les rizières
dans la lumière crue
du riz
dans les étoiles nues
rien
que le temps
puisse m’expliquer
*
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25/01/2013
on ne peut pas dépenser des centimes (inédit)
pour Pierre Drachline
versets 1 à 4
1.
Il voulait voir le maître.
Aussitôt reçu, il demanda : qu’est-ce que Dieu ?
D’un doigt sur le bouton électrique, le maître plongea la pièce dans l’obscurité.
Le jeune homme reprit : il faut donc y renoncer ?
Le maître d’un geste identique ralluma ; ses yeux souriaient avec bonté.
2.
Maître, qu’est-ce que la mort ?
Quoi ? Dit le maître.
Et le jeune homme répéta : qu’est-ce que la mort ?
Quoi ?
Maître, qu’est-ce que la mort ?
Quoi ?
Et le jeune homme se leva tandis que le maître prenait sa canne pour sortir.
3.
Maître, qu’est-ce que la pensée ?
D’une main vive le maître attrapa une mouche qui passait par là.
Maître, dit le jeune homme déçu : mais ce n’est qu’une mouche !
Le maître ouvrit la main pour qu’elle s’envole à l’air libre où tout peut arriver.
4.
Une jeune et jolie femme se plaça devant le maître
Maître, qu’est-ce que l’amour ?
Le maître ouvrit la bouche, comme pour répondre, puis il poussa un cri terrible et se
tint silencieux en riant doucement.
La jeune femme, trouvant sans doute la réponse satisfaisante, sourit à son tour et
se leva sans un mot.
10:00 Publié dans inédits | Lien permanent | Commentaires (0)
10/01/2013
le Grand Bazar est toujours debout !
Allez y faire un tour, c'est juste à côté,
colonne de droite un clic et ça y est !
Au fait, les soldes y sont proscrits, calme assuré...
08:42 | Lien permanent | Commentaires (0)
24/12/2012
Pina Bausch / poème inédit
Pina Bausch
Danse avec les yeux
Elle regarde
Même les yeux clos
Elle voit
On sent l’appui léger
De son regard
On sait que c’est là
Que commence
La danse
On comprend
Le bleu n’est pas une
Couleur froide
Qui brûle
Sans brûlure ni cendre
12:55 Publié dans inédits | Lien permanent | Commentaires (0)